Au bord de l’eau supercritique
Cette expérience, menée à l’intérieur du laboratoire miniaturisé DECLIC développé par le CNES et installé à bord de la Station spatiale internationale, ne pouvait être réalisée avec succès que dans l’espace : sur Terre, la pesanteur s’exerçant sur les molécules d’eau empêche d’obtenir un milieu de densité homogène et de mesurer la température critique avec précision. DECLIC a montré qu’elle était très exactement de 373,995°C
Le gaz carbonique supercritique est déjà utilisé sur Terre pour retirer la caféine du café. Mais le potentiel de l’eau supercritique va bien au-delà, avec en ligne de mire la possibilité de brûler les déchets à basse température, donc sans produire de dioxine, contrairement aux incinérateurs actuels.
HTI, le module de DECLIC dans lequel cette expérience a été menée, reviendra prochainement sur Terre afin d’être rempli d’eau salée. L’objectif sera d’étudier en détail le comportement du sel dans l’eau supercritique, des conditions semblables à celles rencontrées dans les fosses océaniques de grande profondeur où certaines formes de vie extrêmophiles s’épanouissent.
Pour en savoir plus sur DECLIC :
- Podcast audio : la température critique de l'eau ? Coup de fil à Bernard Zappoli, Responsable des programmes de Sciences de la matière au CNES.
- DECLIC, un an en orbite - Article du 16 novembre 2010, site du CNES
- DECLIC livre ses secrets - Article du 13 avril 2010, site du CNES
- Recycler ses déchets grâce à l'eau supercritique - Article du 22 octobre 2009, site du CNES
- DECLIC sur le site des missions scientifiques du CNES